samedi 31 mai 2008

Après le mariage...

Forcément, puisqu'ils vivent désormais ensemble, ils vont beaucoup moins s'écrire...
Les lettres conservées sont dorénavant surtout celles des autres, mais pas seulement. Jane s'est trouvée promue secrétaire de son époux, et les Marraines ont gardé les lettres qu'elle leur écrivait fidèlement.
En décembre, peu de lettres. Le temps à l'échelle de ce blog va donc avancer plus vite maintenant. Et 1928 va être l'année d'un grand évènement à l'échelle familiale.
Mais d'abord, la photo, et quelques félicitations.

On ne voit pas que le pantalon d'Henri était trop court, mais le noeud pap a été rajouté à l'encre...
La petite fille à gauche est sans doute Denise Jobert, cousine de Jane.

"Le 7 décembre 1927
Cher Monsieur,
Vous vous excusez de ne pas m'avoir averti plus tôt de vos projets, je pourrais le faire aussi de ne pas vous avoir déjà envoyé mes souhaits bien sincères. Vous évoquez les mauvais jours que vous avez passés, vous parlez des encouragements que l'on a pu vous apporter à ce moment-là. Je conserve pour ma part le souvenir du malade courageux et facile à soigner que vous avez été.
Vous me ferez plaisir de venir me voir quand vous passerez à Lyon. Mes enfants ne vont pas mal actuellement, l'un d'eux a été atteint d'une courte pneumonie. Ma femme souffre de temps à autre de quelques malaises du foie. Elle se joint à moi pour vous dire le plaisir que nous avons à vous savoir heureux.
Bien cordialement vôtre.
L. Laroyenne"

M. Laroyenne était un médecin, cousin éloigné du côté Collet, qui avait soigné Henri pour sa blessure de guerre. C'est lui qui lui avait conseillé Nice pour son climat, et qui, l'ayant déclaré guéri, lui avait donné sa bénédiction pour envisager de se marier.

"Vendredi 15 décembre 1927
Ma chère Jane,
Nous avons su par les Villeurbanais, auxquels vous avez donné signe de vie, que vous être bien arrivée dans votre nouveau home et probablement avez-vous été
conquise dès votre première journée par ce beau pays de soleil et de fleurs.
J'ai bien souvent pensé à vous ces jours-ci et j'espérais bien recevoir un petit mot de vous pour tout au moins nous rappeler votre adresse, afin que nous puissions vous faire parvenir la photo tirée à la sortie de l'église.
Elle n'est pas trop mal réussie, pour le temps gris et sombre qu'il faisait ; de toute façon ce sera un cher souvenir pour vous deux.
Pouvons-nous espérer recevoir de vos nouvelles par voie directe ? Je sais très bien qu'il ne faut pas trop demander à de jeunes époux qui sont très égoïstes, ne songent qu'à leur amour et pour lesquels le reste du monde compte si peu !
Je vous embrasse bien tendrement tous les deux pour nous trois.
Violette"


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