jeudi 28 août 2008

27 mai 1931 : Et les grands-parents sont comblés

"Mes bien chers enfants,
Le bienheureux télégramme si anxieusement attendu nous a comblés de joie et nous remercions Henri de nous avoir vite prévenus !
Nous prenons une grande part à votre bonheur d'avoir un fils, souhaitant ardemment qu'il vous donne toutes les satisfactions désirables.
Maintenant nous avons hâte d'avoir quelques détails sur le cher petit et sur sa maman surtout, espérant que tout se sera passé plus vivement que la première fois.
Malgré cela, qu'Henri ne se surmène pas trop ; nous attendrons que notre Jane soit en état de nous écrire elle-même dès qu'elle le pourra, car le pauvre doit avoir une vie bien fatigante en ce moment, et avec une telle chaleur surtout !
Gd'mère et T. Henriette vue aujourd'hui ont été très heureuses de la bonne nouvelle et doivent vous écrire. Quant aux "cinq" ils viennent dîner demain soir, et seront fixés sur l'arrivée du filleul. Mais Renée m'a demandé en quoi consistait le rôle du parrain et de la marraine si le baptême se fait sans eux ?
Ils s'installent à Boulogne samedi, et renoncent à acheter la fameuse maison de Criel où ils sont allés il y a dix jours.
Jean voudrait envoyer Renée à la mer pendant son absence, à moins que le projet du Jura tienne toujours, et que l'on puisse trouver un hôtel convenable à proximité de la maison que vous occuperez. Dans ce cas seulement, Renée pourrait se joindre à nous et la réunion de famille serait complète. Car il est plus que probable que papa sera entièrement libre (malheureusement) en août, et en profitera pour se reposer longuement.
Mais tout cela ce ne sont que de vagues projets, et le principal est que la famille Reignier trouve une maison pouvant convenir et à des conditions acceptables. (...)
Nous espérons que vous avez toujours d'excellentes nouvelles de la chère petite qui va être toute surprise en voyant son petit frère !... Mais sans doute ne la reverrez-vous pas avant le mois d'août ?
Je termine, mes bien chers enfants, en vous embrassant mille fois bien tendrement comme nous vous aimons.
Caresse au tout-petit et à vous encore toutes nos affectueuses pensées.
A. Beauser"

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