mercredi 2 juillet 2008

21 septembre 1928 : Renée à Jane et Henri

"Chère Jane, cher Henri
C'est sans doute ma dernière lettre avant l'arrivée de notre neveu ou nièce !
Tout d'abord, nous souhaitons à Jane que tout se passe vite et sans trop de douleurs, car les derniers jours sont pénibles. C'est sans doute Henri qui nous fera part de l'évènement et nous lui demandons de le faire bien vite, s'il a le temps, car avant que nous ayons la lettre cela fait 10 jours de plus, et nous serons impatients !
Bien contents de la dernière lettre de Jane. Nous savons par maman les détails du séjour de Jane à Paris, et toute la famille a été heureuse de la revoir ainsi que son cher mari dont nous n'entendons que des éloges et désirerions bien connaître vraiment.
Maman, dans sa dernière lettre, nous annonce que papa a trouvé une bonne situation, ce qui nous cause un réel plaisir !
Ma chère Jane, je ne veux rien t'envoyer d'ici, car le petit burnous que tu désires ferait un gros paquet et tu aurais des ennuis avec la douane ; tu achèteras donc toi-même l'objet, l'essentiel est que tu dises bien au nouveau-venu que c'est sa tante de N. Y. qui le lui envoie !
Ci-jointes quelques photos assez réussies qui te donneront une idée de nos 3 loustics ! Pierrot est un gros pâté déja bien intéressant, 17 livres et 5 dents. A propos de photos j'ai beaucoup admiré Hippolyte (1) que je te renvoie pour qu'Henri fasse connaissance de ton ancien flirt !
Bon courage, tu verras que la joie d'après vous paye de tout le mal qu'on a pour mettre au monde ces petits bouts !
Surtout, envoyez-nous des détails, cela nous intéresse !
Nous vous embrassons bien affectueusement tous les deux. Les petits vous envoient leurs grosses caresses.
Votre soeur qui pense à vous,
Renée"

(1) Hippolyte Méziat, frère de "Jo", la marraine de Jane (cousins du côté d'Anna)

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