dimanche 6 juillet 2008

23 octobre 1928 : La tante d'Amérique

"Chère Jane, cher Henri,
Ca c'est une bonne nouvelle !
Nous sommes joliment contents pour tous les deux, car nous pensons que le pauvre père a souffert autant que la maman (moralement s'entend !), c'était ainsi avec Jean à chaque fois !
Bravo pour le courage de Jane et la beauté de la petite Suzanne, et merci de nous avoir écrit tout de suite ; nous étions anxieux de recevoir la nouvelle, et nous sommes ravis d'avoir une petite nièce. Croyez-moi, une fille vaut bien un garçon, et elle vous donnera sûrement beaucoup de joies. Comme je voudrais la connaître ! Est-elle blonde ou brune, est-elle sage la nuit ? Ne la gâtez pas trop surtout.
C'est une bonne idée d'acheter une voiture avec les dollars. Au moins achetez quelque chose de confortable, car nous supposons que dans ce pays idéal pour son climat, la jeune poupée va passer une partie de la journée dehors au bon soleil ! C'est a moitié de la santé pour un bébé. Pierrot passe de 4 à 5 heures par jour dehors et dort au soleil ; aussi sa frimousse est toute bronzée ! (...)
Donnez-nous quelquefois des nouvelles, elle seront welcome car nous pensons souvent à vous et vous aimons bien ! Un bon baiser des enfants à leur jeune cousine. Nous vous embrassons bien affectueusement.
Papa et maman doivent être ravis, ainsi que tous ceux d'Henri !
Comment sont les tétées de mademoiselle ? Est-ce à son goût ? Pierrot est sevré maintenant et s'en trouve très bien. Il commence à marcher à 4 pattes et à jouer avec les autres !
Un gros baiser encore de votre soeur d'Amérique.
Renée"

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